Cerveau droit, cerveau gauche

Le

Lucien Israël, dans Cerveau droit, cerveau gauche, s'attache à montrer comment la répartition des tâches entre les deux hémisphères du cerveau, et de manière plus générale, la différence d'approches entre ceux-ci (analytique pour l'hémisphère gauche, synthétique pour le droit) influe sur la manière d'être des individus, mais surtout, sur les différentes cultures et civilisations.

Si le propos de cet essai est intéressant, et si les ponts que l'auteur tente de dresser entre la sociologie et la neurologie méritent d'être mis en place, les prises de position répétées d'ordre esthétique ou politique, non-justifiées et noyées au milieu d'un discours qui se veut scientifique nuisent grandement à la crédibilité de l'ensemble : que l'auteur n'aime ni le rock, ni le rap, et que sa vision du monde soit conservatrice et traditionaliste ne mérite certainement pas d'être mélangé aux faits neurologiques établis, et encore moins d'être justifié par des conjectures douteuses.

En somme, la lecture de l'ouvrage a plus de valeurs pour les questions qu'il pose (comme celles posées par la thèse de Julian Jaynes) que par les réponses qu'il apporte, dont on ferait finalement agréablement l'épargne.