Sicile 2006 - Carnet de route
Samedi 14 octobre

Palerme, Monreale, Piana degli Albenesi

Nous visons ce matin la partie plus monumentale de la ville, du côté de la cattedrale et du palais des Normands.

La Cathédrale (14 octobre 2006)

La cattedrale est magnifique de l’extérieur, avec sa pierre de couleur ocre et son architecture gothique aux influences arabisantes, témoin du passé mouvementé dû aux différents envahisseurs de l’île. L’interieur néo-classique est lui plutôt decevant ; seule la ligne du mériden qui le traverse, décorée des signes du zodiaque, titille mon âme d’amateur d’astronomie.

Le Palais des Normands (14 octobre 2006)

Un peu plus loin, le palais des Normands, qui abrite aujourd’hui le parlement régional de l’île, recueille en son sein, au milieu d’un étage donnant sur une cour, la chapelle palatine. Celle-ci s'avère grandement recouverte d’échaffaudages, du fait de la restauration nécessaire suite à un important tremblement de terre quelques années auparavant. Malgré tout, elle reste un superbe exemple d’associations de motifs géométriques arabes et de mosaïques byzantines aux sujets religieux, illustration d’un métissage culturel réussi. À l’étage superieur du palais, notre visite se continue par l’exploration guidée des salles parlementaires, qui elle aussi recèle une superbe salle arabo-byzantine.

Les coupoles de l’Eglise Jean des Ermites (14 octobre 2006)

À quelques patés de maison de distance, l’église Saint Jean des ermites, très sobre, affiche ses quatre coupoles rouge dans un très joli jardin d’arbres fruitiers et de fleurs, dans lequel les quelques aperçus du cloître en travaux nous font regretter de ne pouvoir le voir plus largement.

Après un déjeuner rapide dans un snack à proximité de la cattedrale (chez Kaleido, une roulade de porc typiquement sicilienne, accompagnée de legumes grilles), nous reprenons la voiture et recommençons nos errances de la veille, cette fois-ci pour trouver la sortie de la ville qui nous mènera à Monreale.

Mosaïque du Christ dans le choeur de la Cathédrale de Monreale (14 octobre 2006)

Une fois notre route trouvée, l’arrivée et le stationnement à Monreale se révèle nettement plus aisés que dans sa grande voisine. Dans la lignée de nos visites du jour, la cathédrale de Monreale s'avère encore plus époustouflante, de part ses dimensions et celles des mosaïques qui la décore, toujours complétées par les motifs géométriques arabisants : un véritable chef d’œuvre de l’art arabo-byzantin ! Petit regret que l’illumination des différentes parties de l’église soient payantes et minutées, rendant l’exploration de celles-ci peu sereines.

Cloître de Monreale (14 octobre 2006)

Mitoyen de l’église, le cloître est lui aussi tout à fait exceptionnel, organisé autour d’un joli jardin enclos dans une double colonnade, chacune de ces colonnes étant décorées de motifs géométriques arabisants et surmontée d’un chapiteau roman aux détails remarquables. Dans l’un des angles du cloître, une fontaine est supposée offrir la jouvence aux dames qui s'y lavent les mains, mais Béné ayant refusé de faire l’expérience, je ne suis pas en mesure de vous dire si les effets réels de cette cure.

S'agit-il d’une représaille de la fée responsable des bienfaits de la fontaine ? Toujours est-il qu'une grosse averse nous attend en sortant du cloitre, et le point de vue sur la vallée que nous promettait le Routard depuis une esplanadevoisine ne nous dévoile que brumes, pluies et flaques.

C'est dans ces conditions météorologiques peu favorables que nous reprenons la route, en direction de Piana degli Albanesi, où se situe notre chambre d’hôte du jour. Après de nombreux méandres plus ou moins nécessaires, certains offrant une jolie vue sur le lac artificiel en contre-bas, nous rejoignons la Masseria Rossella, au bout d’un chemin de terre.

Celle-ci est un petit hâvre de paix, organisé autour d’un jardin où, par temps secs, se prélassent trois matous qui ne s'en laissent pas conter par le seul représentant de la racine canine de ces lieux.

Une cascade de pièces est disponible pour les hôtes, alternant entre salon de lecture, salon télé, et pièces de repos ; notre petite chambre est sympathique, mais compte tenu de l’altitude et de la météo, nous n’aurions pas refusé un peu de chauffage dans la chambre, et un bon feu de bois dans le salon qui disposait d’une cheminée.

L’heure du dîner venue, c'est une cuisine familiale qui nous est servie : farfadelle aux aubergines grillées, boulettes accompagnées de patatine et carottes rôties, et un flanc au chocolat (que je m’efforcerai d’oublier).

Vigne vierge traversant une ruelle (14 octobre 2006)